Caroline de Bodinat
Caroline de Bodinat
 
 

"Mathilde a trente-deux ans, Eugène en a quarante-cinq. Ça pourrait marcher entre eux. Pourrait, au conditionnel. Le présent, c’est Vincent 15 ans, Chloé 10 ans, les enfants d’Eugène. Séduire le père, c’était un jeu d’enfant. Séduire les enfants, c’est un jeu de patience, d’ange. Et Mathilde n’est pas un ange..."

 

Le Nouvel Observateur - Serge Raffy
" C'est le mot qui fâche. La « marâtre » est une sorcière,la femme intruse, la coupable idéale de tous les péchés des familles recomposées. Elle jongle avec les ego des uns, les rancœurs des autres. Elle perturbe ou apaise. En tout cas, elle dérange. Caroline de Bodinat (photo), pour son premier roman, réussit le tour de force de transformer Carabosse en une Mélusine désopilante. Avec une férocité d'une drôlerie ébouriffante, l'auteur nous plonge dans les petites angoisses d'une belle-mère trentenaire tonitruante et forcément inquiète. Derrière l'humour, la blessure... "


ELLE - Alix Girod De L'Ain
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La trentenaire célibataire urbaine est un personnage que l'on avait perdu de vue : trop de Carrie Bradshaw, trop de comédies toutes pareilles, à croire que l’héroïne emblématique de la « chick lit » s'était poignardée avec ses stilettos. C'est un plaisir de la redécouvrir sous la plume alerte de Caroline de Bodinat. De celle-ci on connaissait les portraits acides en quatrième de « Libé », pas sa veine tendre. Mathilde, 32 ans, et son Eugène, 45 ans, filent le parfait amour, à deux détails près : Vincent, 14 ans, et Chloé, 11 ans. Plus épuisants que les enfants d'une autre, il n'y a guère que les ados d'une autre. Ici, ils sont gratinés, hostiles, roublards, manipulateurs, et l'héroïne accumule les faux pas. On reconnaît ses copines, on savoure le dénouement et l'on se dit qu’avec de telles romancières la « littérature pour poulettes » a de beaux jours devant elle. "